« Manghjà nustrali » (manger local) : une affaire de santé et de goût
Le goût de l’île de Corse
Tarik œuvre donc à l’hôtel U Capu Biancu depuis 17 ans. Gadio depuis plus de trente ans ! Tous deux en connaissent les moindres secrets, les moindres trésors. Il savent le parfum juteux d’une clémentine corse, celui, corsé, d’une noisette de Cervione ou encore celui, sauvage, d’une châtaigne d’Aullène. Leurs plats, leurs desserts sont bien plus qu’une gourmandise « nustrale » (de chez nous) ; ils embrassent, au quotidien, une cause territoriale que d’aucuns pensaient perdue mais qu’ici nous portons depuis des années : l’autonomie alimentaire. Nombre de leurs créations portent donc haut et fort l’identité gustative et nutritive de l’île de Corse.
La Chataigneraie, un dessert identitaire
Quand Tarik a pensé la Chataigneraie, il n’a donc pas pensé à un « simple » dessert. Non, il a pensé territoire, jardin. Il a pensé « Capu verde », l’exploitation permacole d’U Capu Biancu. Il a pensé balades et ramassage de châtaignes en forêt d’Aullène. Il a pensé nourriture saine et équilibre alimentaire, circuits courts et restauration de proximité. Et cette Chataigneraie a un parfum bien à elle : elle fleure bon l’identité d’une terre ! Une identité visuelle puisqu’en forme de Corse. On y devine les montagnes et les plaines, les couleurs et les saveurs. Surtout, une identité gustative mêlant la douceur d’une mousse, le craquant d’un biscuit, la fraîcheur d’une glace et la vigueur d’un coulis.